Bédarrides
Bédarrides est cité en 898: "Bitturita".
Fief ses évêques d'Avignon, des "Le Maingre" au 14éme, puis à nouveau des évêques jusqu'à la Révolution.
En 1563, la ville fut prise par les protestants qui l'occupèrent presque toute l'année. La peste de 1720 arrivent et redouble de violence dans la ville.
Bédarrides est un beau village d'architecture homogène uniformément ocre clair légèrement surélevé au dessus de la plaine de l'Ouvèze. Les rues sont anciennes et pittoresques.
Le village en forme circulaire se laisse découvrir en passant le vieux pont de l'Ouvèze, édifié en 1647.
Bédarrides appelée également la "Cité des 7 rivières".
La ville est arrosée par l'Ouvèze, la Seille, la Sorgue d'Entraigues, la Sorgue de Velleron, la Vallat-Miant, le Réal et l'Auzon.
La première pierre de l'église est posée le 31 août 1677. L'église actuelle a été construite en pierres brutes de la carrière de Gigognan sur l'emplacement de l'ancienne église qui existait depuis longtemps et qui menaçait de ruines.
Rue derrière l'église
Entre octobre et décembre 2015, la ville de Bédarrides fête les 330 ans de leur église. Sur la grande place que l'église du XVIIéme fut classée Monument Historique et dédiée à Saint Laurent, revêt un caractère particulier...
En janvier 1790 le roi promulgue la loi du 22 décembre 1789 qui prévoit la division de la France en départements, en lieu et place de l’ancienne organisation du royaume.
Le 26 février 1790, l’Assemblée nationale constituante fixe à 83 le nombre des départements et détermine leurs limites respectives.
Un principe simple gouverne leur création : le chef-lieu doit être accessible des quatre coins du département en une journée de cheval.
À cette date, le Vaucluse n’existe pas encore.
En 1793 – Naissance officielle du département de Vaucluse.
En mars 1791 s’ouvrait à Avignon l’assemblée électorale du "département de Vaucluse".
Après la consultation pendant l’été 1791 des communes du Comtat, réunie à Bédarrides dans l’église Saint-Laurent, elle votait du 18 au 26 août 1791 la réunion des États pontificaux à la France, que l’Assemblée nationale constituante proclamait par décret le 14 septembre 1791.
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Porte de ville dite le Pousterloun avec blason martelé à la Révolution.
Pousterloun désigne une petite porte ou poterne. Elle était surmontée d'une tour démolie en 1772. La porte fut remaniée, sa façade décorée d'un blason aux armes des archevêques d'Avignon, ces armes furent burinées pendant la révolution. La porte fut alors désignée "Porte de la Liberté".
Le Pousterlon était surmonté autrefois d'une grosse tour de pierre qui fut démolie en 1772.
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Un cimetière occupait autrefois cet emplacement. Il fut désaffecté à la suite de la loi obligeant à bâtir les cimetières en dehors de l'enceinte. Classé Monument historique depuis 5 novembre 2001.
Construit en pierre de Courthézon pour les fondations, en pierre de Saint-Restitut pour la bâtisse, en pierre de Caromb pour les vasques.
De plan octogonal, il s'élève sur deux niveaux, le premier recevant dans des niches sous arcades alternativement fontaines et abreuvoirs. Une coupole boule sur le haut ferme l'ouvrage.
Le 23 mai 1858, un homme d'art fit connaître l'existence d'une puissante source, située au quartier
de la Souvine.
Le 9 juillet 1858, l'étude hydraulique est terminée le projet de conduite pour amener l'eau à Bédarrides voit le jour.
Le 4 novembre 1860 : M. Goubert chargé des travaux, écrit au maire de Bédarrides qu'il est temps de s'occuper de la construction du château d'eau. En 1864, cinq fontaines publiques furent construites.
Bédarrides fut alors pourvu de fontaines agréables et bien alimentées.
Le premier branchement d'eau dans les habitations du village a pu être réalisée.
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Château d'eau style renaissance à coupole édifié en 1864.
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Pont roman 1647 à trois arches plein cintre sur l'Ouvèze. Il est reconstruit en 1837 sur la Sorgue.
Fondation du pont romain emporté par une crue en 1620.
Né le 26 mars 1903 à Avignon, mort le 25 août 1944 à Bédarrides. Il avait 41 ans.
Mort pour la France. Cette plaque se trouve sur le pont roman.
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Ecole maternelle Frédéric Mistral, rue Jean-Moulin
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Cour de l'école
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La mairie et complétement à gauche de la photo, l'école de musique.
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C'était la porte principale du village désignée autrefois communément "porte d'Avignon".
Elle doit son appellation de Sainte Croix par la présence d'une chapelle située a proximité. Elle sera agrandie en 1737 pour permettre le passage plus aisé des charrettes.
A la révolution, une flamme tricolore avec un bonnet phrygien est dressé au sommet de la porte.
Le 4 septembre 1870, la proclamation de la République lui donnera son appellation actuelle "Porte du 4 septembre".
La porte du Quatre Septembre est surmontée d'une flamme tricolore ajoutée il y a peu de temps. Au cours de la Révolution, un révolutionnaire voulant démolir cette porte avec un pic, grimpa jusqu'à son sommet, mais perdant l'équilibre il tomba. Blessé mortellement il déclara "mourir heureux" puisqu'il mourrait pour la liberté.
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Chaque année à Bédarrides, le 25 mars on va noyer les lumières.
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Pompe à eau ouverte en cas de crues.
Plusieurs plaques inondations dans les rues du village, la hauteur est au moins de 1,60 m.
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Au parc Etienne Daillan
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Cours Bouquimard
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Quelques rues
Rue neuve
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Expression Bédarridaise. Cacaribo qualifiait autrefois un partage où l'une des parties était adroitement lésée.
Milieu de la rue Cacaribaud
Entrée de la rue, côté cours Bouquimard
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Parc municipal à droite (grillage vert)
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Un document datant de 1702, parle du quartier du "Bouc Eymard". Voilà certainement l'origine du nom curieux de l'actuel quartier du Bouquimard.
Cours Bouquimard (2019). Nous voyons au fond, le château d'eau.
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L'Androune qui d'après le livre de Noël Marmottan serait au quartier de l'église, une sorte de passage étroit, bas et obscur appelé l'Endroune avec un (E) pas un A comme sur le panneau. On distingue nettement, sous ce passage, une grande voûte ogivale marquant l'emplacement d'une porte cochère. Il y avait jadis, un chemin assez large pour permettre le passage des chevaux et des voitures. La porte s'ouvre dans une vieille maison qui appartenait autrefois à une famille noble de Bédarrides. Elle est aujourd'hui enterrée aux trois quarts ce qui donne l'idée de l'exhaussement du sol de notre ville au cours des siècles. Par la suite, des constructions nouvelles s'appuyèrent sur le château. La largeur du passage dut réduite mais il ne pu être supprimé. A la fin du XVI siècle, les Consuls défendirent à M. de Sainte Mixte de fermer ce passage qui était et qui demeure public encore aujourd'hui, (année 1998) d'après le livre de Noël Marmottan. Je n'ai pas retrouvé ce passage aujourd'hui, année 2023.
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C'est dans la rue Vacquerie que le pâtre communal rassemblait autrefois toutes les vaches du village, pour les mener paître ensuite dans les prairies du Cansec. En 1867, le vacher recevait 3 sous par vache et par mois.
La fontaine a disparue aujourd'hui.
La peste de 1720 redouble de violence. L'épouvante règne dans la ville. Tous les habitants d'une petite impasse donnant sur la rue Vacquerie, et qui fait aujourd'hui partie de la rue neuve, sont morts. Nul ne veut emporter les cadavres. On ferme alors, avec des claies, l'entrée de l'impasse, laissant les cadavres se décomposer dans les maisons. Bientôt, on doit faire appel aux condamnés pour ensevelir les pestiférés. Les "corbeaux", dès lors, se charge de cette lugubre besogne. Ils sont logés sur la gardette de la porte de l'église.
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Maison avec tous les volets est une école de musique aujourd'hui en 2023
La Grande place
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Rue de l'église
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Reste d'un morceau rempart au coin du Cours Bouquimard
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Photos de nuit
Pont roman
Porte Pousterloun
Passerelle sur l'Ouvèze (Construite probablement dans les années 1970/1972)
Eglise paroissiale Saint Laurent
Château d'eau
Monument aux Morts
Quai de l'Ouvèze
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Le tour de France est passé à Bédarrides
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Paris Nice est passé à Bédarrides
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Chaque année, il y à le feu de la Saint Jean
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- Plus d'infos sur le site officiel de la ville: Ici et Ici
- Plus de photos? voir dans l'album photos du blog: ici
D'autres articles du blog sur la ville de Bédarrides
- Première neige 2021 ici
- Oratoire Saint Roch et Saint Eloi ici
- Jardin des Sences Ici
- Moulin à garance Ici
- Moulin de la Seille Ici
- Café de la Montagne ici
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Source du journal La Semaine Mondaine du 2/12/1934.
Je suis allée au cimetière de Bédarrides vérifier si la tombe de Monsieur Paulus Rigoulin y était encore de nos jours, mais la tombe n'existe plus, elle était certainement trop vieille. A moins que cela soit une légende locale. :-)
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D'azur au château de deux tours d'or, hersé et maçonné de sable, surmonté d'un calice d'où isse une hostie, le tout d'argent.
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Chaque année il y à la foire aux chevaux, noyer les lumières.
Sources de l'article:
- Guide complet des communes de Vaucluse de Michel de la Torre.
- Le Vaucluse, les 151 communes des éditions Delattre.
- Dictionnaire des communes de Robert Bailly.
- Dictionnaire des communes du département de Vaucluse par M. Jules Courtet
- Bédarrides, notes historiques de Noël Marmottan.
- Porte du Ventoux: Bédarrides
Source: Le journal "Le Temps" 13 novembre 1886