Camaret sur Aygues
Le village est cité en 1137. Petite ville de plaine étalée dans le bassin de l'Aigues. Le village de forme circulaire est percé par plusieurs portes qui permettent d'accéder à l'intérieur des remparts.
Dés ses origines, Camaret fut rattaché au seigneur de Sérignan et était composé des fiefs de la Royère (aux Gaudemaris) et de St. Tronquet (aux Fortia).
Riche territoire qui porta le non de Camaret-le-Gras. La ville médiévale fut protégée par un rempart restauré et reconstruit en 1416.
Au cours des guerres de religion, Camaret, après avoir été pris par les protestants en 1553, changea de mains plusieurs fois.
En 1565, il comptait quatre portes; Grande porte du Ravelin ou portail, Bérenguier, Jaubert et Carbonel.
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Le Ravelin reconstruit en 1708 le fut à nouveau en 1750; et l'on profita pour y installer un campanile en fer forgé qui renferme la cloche du l'horloge.
La grande porte ( le Ravelin) et la porte Carbonel étaient précédées d'un pont-levis.
Cet ancien poste de garde était à l'origine composé de deux tours. Une voûte fut rajoutée, en 1683, et permit l'installation de l'horloge. Le Ravelin donnait seul passage aux charrettes, les autres portes du village étant trop étroites.
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A l'abri de la muraille se dressait le donjon crénelé, 18 m de haut, longueur de 13 m, 7m de profondeur. Epaisseur des murs partout identique 1,12 m.
La toiture a été construite avec une légère inclinaison vers le sud, pour permettre l'écoulement des eaux de pluie. Haute d'environ 18m, construite en pierre calcaire molassique, cette tour médiévale date approximativement du XIIIè et XIVè siècle.
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Photo dessous de l'intérieur de la tour. Après avoir subi diverses affectations, en dernier lieu, celle d'abattoir pour les bouchers du village, la tour est évidée et la terrasse n'existe plus.
On distingue encore les crocs de boucher fixés le long du mur.
Un jour elle s'écroulera ou on la démolira; sans entretien elle ne peut que s'acheminer vers la ruine.
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L’église paroissiale Saint-Andéol, élevée au début du XVI siècle a été reconstruite en 1780. En 1583, il est fait mention d'un cimetière autour de la chapelle.
L'église, XVéme certainement, construite sur l'emplacement d'une plus ancienne église primitive, jusqu'au moment où jugée incommode on la remplaça. Elle abrita par le suite les Pénitents blancs. Elle posséda l'une de ces Vierges noires rarissimes de nos jours, provenant certainement de l'église romane primitive de Saint-Andéol. En octobre 1736, Mgr François de Roussel de Tilly, évêque d'Orange, inspectant l'église paroissiale, fit consigner sur le registre des visites pastorales: Dans la chapelle de Notre Dame de l'Angélique, avons trouvé une statue de Notre Dame la Noire, par la forme et vétuste... Avons ordonné ladite statue être incessamment brûlée ou enterrée dans le cimetière à la diligence du chapelain des Pénitents.
Si Mgr fut choqué par l'indécence de la forme, c'est parce qu'il ne s'agissait pas d'une Vierge tenant l'Enfant Jésus sur son bras, mais dans son giron, comme celle de Montserrat en Catalogne.
Par son ordre regrettable de destruction, Mgr de Tilly a peut-être empêché Camaret de devenir un lieu de culte marial important pour le département et la région.
(Source: Dictionnaire des communes de Vaucluse. De Robert Bailly).
Exposition à la chapelle
Chapelle de Pénitents Blancs (Saint Andéol), depuis quelques années devenue salle des expositions temporaires et office du tourisme.
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Juillet 2019, le village de Camaret se prépare à la traversée du tour de France.
Mairie
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Porte des remparts médiévaux
Place de l'église.
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Place de l'église : la fresque de l'artiste Lievore, inauguré en 2001, cette fresque est une œuvre originale du sculpteur contemporain Vincent Lievore.
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Gare autrefois et gare dessous aujourd'hui
De 1907, jusqu'en 1952, le village était desservi par une gare de chemin de fer, sur la ligne reliant Orange à Buis les Baronnies. Rachetée par la mairie, l'ancienne gare abrite aujourd'hui un centre de loisirs.
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D'or à l'ormeau arraché de sinople, chargé de trois oranges de gueules ordonnées 2 et 1, au chef du même chargé de la lettre C capitale du champ.
La Légende de Camaret
Louis XI et son cheval, de passage à Camaret en 1447 seraient, selon la légende, à l'origine de la construction de cette chapelle. Arrivés, sur la commune de Camaret, le cheval de Louis XI commença à gratter obstinément le sol et permit de découvrir une relique de Saint Andéol. La chapelle fut construite pour honorer la relique.
Sources de l'article:
- Site officiel de Camaret: Camaret d’antan et histoire et patrimoine
- Guide complet des communes de Vaucluse de Michel de la Torre.
- Le Vaucluse, les 151 communes des éditions Delattre.
- Dictionnaire des communes de Robert Bailly
- Site officiel de Camaret sur Aygues Ici