Camaret et les points cardinaux
Le village de Camaret possède quatre rues "points cardinaux".
En 1565, voilà la disposition de l'enceinte fortifiée et des portes de Camaret.
Pendant longtemps, les portes ne furent fermées que par de simples "cledar". (portes à clairevoie, qui présente alternativement des espaces vides et des espaces pleins; ajouré). Elles étaient barricadées les jours de danger.
Tous les villages fortifiés possédaient des ravelins à côté de leur porte principale. C'étaient des postes qui flanquaient l'entrée et en défendaient les abords.
Au midi, la Grande porte ou portail, protégée par un ravelin. A l'origine, la Grande Porte était encadrée de deux petites tours, avec poste. Ce n'est qu'en 1683 que la construction d'une voûte permit d'y installer l'horloge publique placée antérieurement au clocher de l'église. Toute la construction s'écroula le 11 janvier 1696. La construction actuelle date de 1708, sauf la plate forme de l'horloge reconstruite en 1750. Le Portail donnait seul passage aux charrettes, les autres portes n'ayant qu'un mètre de largeur par deux de hauteur.
C'est à l'époque des guerres de religions seulement, que le Portail et le Carbonel (photos dessus et dessous) furent munis de ponts levis se relevant au moyen d'une chaine, avec un portier ou "Portalier" en permanence. La construction des ponts levis sont commandés à Jean Ylaire et Roland Nicolas, fustiers de Sablet, oncle et neveu, deux pont levis avec contrepoids en bois de chêne bon et suffisant pour le prix de 105 florins. Ces ponts sont placés en décembre, l'un au Portail, l'autre Carbonel.
Au Nord, la Porte Carbonel, avec poste pour le guet. (Le nom de porte Carbonel parait avoir été donné à la porte du Nord en l'honneur de Dalmassius Carbonelli, procureur de Louis de Poitiers.
Au couchant, la porte de Jaubert (Portalet).
En 1574, le Carbonel et Jaubert furent également pourvus de ravelins.
Au levant, la porte des Berenguiers (porte des Ursulines du plan cadastral) n'existe plus.
- Au 18éme siècle, on écrivait "ravelin" orthographe consacrée par le dictionnaire de l'Académie.
- Source de l'article:
Archives de la mairie de Camaret en Comtat, ses origines, ses institutions et sa vie municipale, d'après les archives de la mairie par Constant Latour maire de Camaret (Synthèse imprimé en 1914).