Pays provençal de Genevieve Reboul
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de Genevieve Reboul
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L'enchantement du Marderic.
C est un petit cours d'eau, qui court dans les sous-bois,
À l'abri des passants, curieux, ordinaires,
Qui préfèrent les fleuves et les grandes rivières.
Ici dans la pénombre, le silence se fait roi.
Il se peut qu'en hiver, lorsque le vent Mistral,
Fait craquer le grand chêne et tapir le renard,
La neige y convoler tant qu'on dirai du brouillard,
Le grand froid le surprend et le figé glacial.
Au printemps qu'en enfin on entend le coucou
Ses rives par endroits se couvrent de violettes,
De primevères blanches, de frêles pâquerettes,
Qu'il y fait bon amis, courir le guillemot !
À l'été, il s'endort et l'eau si fait plus rare,
Lorsqu'un orage éclate au versant d'un coteau,
La furie le reprend et il fait son costaud,
Juste le temps d'en rire, il redevient bizarre.
Hélas ! Les jours diminuent, les feuilles abandonnent
Leurs perchoirs tout là-haut, elles viennent se poser,
Sur les rives humides et gorgées de rosée.
Ça sent les champignons et ça sent bon l'automne.
Le mélodieux loriot, d'un clin d oeil au soleil,
Appelle le guêpier et ses couleurs multiples,
Et la grive automnale qui veux être dissipe,
Courtisé bientôt le passereau vermeil.
Ainsi le Marderic, au cours si capricieux,
Voit passer lui aussi les saisons de la vie,
Incognito parfois mon Dieu, que je l'envie,
Chancelant au gré du temps se reflétant aux cieux.