Lauris
Petit historique
Lauris mentionné en 1079: "Lauries". Fief érigé en Baronnie en 1552 en faveur de François de Pérussis. Seigneurie des ducs de Lesdiguières au 17éme, puis du marquis d'Arlatan au 18éme. Pendant les guerres de Religion (1563), le bourg fut pillé et saccagé par le comte de Tende.
Lors des combats précurseurs de la Libération du FFI (forces Françaises de l'Intérieur), gardant le village, attaquèrent le 21 août 1944 une colonne allemande stationnée sur la route de Mérindol. L'adversaire riposta en tirant plusieurs coups de canons qui touchèrent le château, le clocher, ainsi quelques maisons particulières. Un maquisard fut tué par un éclat d'obus; un petit monument a été élevé à sa mémoire en bordure de la même route.
Adossé aux contreforts du Luberon, le village provençal de Lauris surplombe la région alentour, entre Luberon et Durance.
Le château est visible de loin, tout comme le clocher de l'église, reconnaissable à son fameux campanile en fer forgé.
Avenue Joseph Garnier. Rue principale de Lauris
Joseph François Garnier né à Lauris le 18 juin 1755, mort le 31 mars 1825 à Paris, compositeur et hautboïste à l'Opéra de Paris, à la fin du 18éme siècle.
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Fontaine Rue Saint Marc
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Fontaine de 1853 et remaniée au début du 20éme siècle. Canard (Cygne) en fonte crachant de l'eau. Les canards ont été volés, et les habitants se sont plusieurs fois cotisés afin d'en faire refondre.
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Inscrit aux monuments historiques, ce lavoir date du 19éme siècle. Il a été construit sur l'ancien cimetière que l'on retrouve sur le plan cadastral de 1731.
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Campanile magnifique, avec sa cage en forme de bulbe constituée de volutes, se terminant par une sphère ajourée surmontée d’une girouette, d’un drapeau et d’une croix. Ce campanile, certainement l’un des plus beaux de la région, n’abrite pas une cloche mais un timbre d’horloge.
Il a été Dessiné par Sollier, architecte à Apt et fabriqué par les frères Mousquet, il a été placé en 1857 sur le clocher de l’Eglise Notre-Dame-de-la-Purification, appelée aussi Notre-Dame de la Chandeleur.
L'église Notre Dame de la Purification.
Une première église fut construite à cet emplacement en 1480. C'était un petit édifice à vaisseau unique. Devenue trop exigüe et délabrée, une nouvelle église fut bâtie entre 1702 et 1708 selon les plans de l'architecte aixois, Vallon.
Cette église a été reconstruite en 1702 sur les fondations de l’ancienne église du 15ème siècle.
Fontaine de l'église 18éme siècle
Fontaine communale reconstruite en 1761 face à l'entrée de l'église.
Buffet d'eau en pierre de taille calcaire, mascarons sculptés, pilastres et corniches.
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Cette tour était anciennement la Mairie. C'était à l'époque le premier emplacement de la Mairie
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Deuxième emplacement de l'ancienne Mairie.
Fontaine dite du Tilleul, datée de 1859 est qui remplace une fontaine primitive sise dans la basse cour du château où se trouvait les écuries.
Au 11éme siècle, un petit donjon est construit sur la falaise en surplomb de la vallée. Cet emplacement stratégique permettait de surveiller la Durance et les territoires au-delà. Au 16éme siècle, le château féodal devient une demeure de style Renaissance grâce à Julien de Perussis, seigneur de Lauris. Au 18éme siècle, il est transformé en château d'agrément par Jean-Louis d'Artalan. Ce dernier aménage aussi la cour du château, le portail monumental et les écuries que l'on peut encore observer en partie. Le reste de la construction est saccagé pendant la Révolution. Le bâtiment connait ensuite plusieurs fonctions utilitaires qui lui ont donné son aspect actuel.
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La Lyre sculptée sur le mur nous rappelle que dans cette salle, alors dénommée de l'Eden,
qui se retrouvaient musiciens et chanteurs. C'est ici que Tino Rossi, inconnu à l'époque, est venu chanter pour la première fois
les 14 et 15 septembre 1930, grâce à Petit Louis, un musicien laurisien qui le connaissait.
Les différents groupes de musiciens y donnaient régulièrement des concerts.
Certains accompagnaient aussi les chars du carnaval durant une semaine. Pendant la guerre,
les acteurs donnaient des représentations dans les villages voisins, l'argent récolté servait de pécule aux prisonniers de guerre à leur retour.
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Accès au jardin par la cour du château.
Nous descendons par la cour du château pour aller au jardin remarquable.
Fontaine en contrebas.
Nous voyons le château au fond
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La maison de droite est la maison claustrale. Ce beau bâtiment succède au début 18éme siècle à un premier édifice de la fin du 15éme siècle. C'est un bel exemple des conséquences de l'impôt sur les portes et fenêtres, mis en place en 1798 par le Directoire. (En effet, on peut constater que de nombreuses ouvertures ont été bouchées par les propriétaires afin de payer moins d'impôts).
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Monument historique
Contre une maison, la montée pour le chat.
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La maison du Colonel
Sur cet édifice deux belles façades récemment rénovées. Celle de gauche date de 1782. C'est la façade la plus sobre avec des linteaux, une corniche et un porche principal à guirlandes retombantes. Façade de droite date de 1868, elle est ornée d'une harpe et d'un trèfle d'Irlande. Le propriétaire des lieux était alors colonel du 175éme régiment d'infanterie irlandais. On peut aussi voir des
Porche principal à guirlandes retombantes. (façade de gauche)
Pilastres ornés de guirlandes de fleurs, un fronton triangulaire à écusson triomphal millésimé. (Façade de droite)
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Lauris fait aujourd'hui partie du parc naturel régional du Luberon.
Le blason
D'or aux deux branches de laurier de sinople passées en sautoir, accompagnées de deux étoiles de gueules, l'une en chef et l'autre en pointe.
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LA BAUME DE L'OR
Article de Monique Roustan paru dans le n°15 d'Avril 1996, Mémoire de Lauris
Chaque village a ses légendes... Lauris n'y déroge pas et a aussi sa légende de la Baume de l'Or. La Baume de l'Or ou Bombe de l'Or est une grotte au pied du Luberon, au-dessus du vallon de Recaute. Voici cette légende:
Cela se passe à l'époque des seigneurs de Lauris, quand le peuple croyait encore aux maléfices et aux mauvais génies. Les laurisiens étaient persuadés que le Luberon était hanté de sylphes, de sorcières... et ne s'aventuraient guère dans ces gorges. Les Anciens racontaient aux enfants ébahis qu'une grotte, située à flanc de roche, enfermait dans le sable de son sol, de l'or et qu'un génie de la montagne veillait sur ce trésor.
Un jour, faisant fi des conseils de leurs aînés, deux jeunes laurisiens décident d'aller voir. A l'entrée du vallon de Recaute, ils rencontrent une belle cavale blanche. Ils l'enfourchent et partent vers la grotte. A mesure qu'ils avancent, d'autres jeunes gens allant chercher l'or enfourchent eux aussi la cavale. Celle-ci s'allonge à chaque fois qu'un garçon s'installe sur son dos, mais trop occupés par leur but, les jeunes gens ne s'en aperçoivent pas. Arrivée au pied de la grotte, la cavale jusqu'alors placide, se met à piaffer, à bondir, puis dans un formidable hennissement, se met à galoper et à grimper le clapier qui conduit à l'entrée de la grotte. Au fur et à mesure qu'elle grimpe, sa croupe se raccourcit, désarçonnant ainsi ses cavaliers qui roulent par terre les uns après les autres. Quand il n'en reste plus qu'un seul sur son dos, la cavale entre calmement dans la grotte. C'est ainsi que depuis le Moyen Age, la cavale blanche garde l'entrée de la grotte de la Baume de l'Or.
Une autre version, moins romanesque, dit que dans les années 1789, les seigneurs de Lauris auraient caché leur trésor dans une grotte du Luberon qui pourrait bien être celle de la Baume de l'Or. Mais les fouilles entreprises vers 1900, ne donnèrent aucun résultat. M.Felix Fourment aurait embauché (par bonté peut-être plus que par conviction) le Père Raby et le Taupe (M.Méran) pendant deux semaines pour creuser un puits dans la grotte, mais sans succès.
Nous avons aussi cherché, mais nous ne vous dirons pas le fruit de nos recherches. Allez-y vous aussi, ce sera l'occasion d'une belle balade et vous en reviendrez peut-être...un peu plus riche!
D'après les renseignements donnés par Marie-Thérèse Grégoire que nous remercions vivement, qui les tenait de sa maman, Rose Ablemond ép. Lécuyer.
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Sources de l'article:
- Guide complet des communes de Vaucluse de Michel de la Torre.
- Dictionnaire des communes de Robert Bailly
- Dépliant de de la ville de Lauris
- Parcours découverte de Lauris