Sainte Cécile les Vignes
Petit historique
Sainte Cécile citée au 12éme siècle, était un territoire détaché du vaste fief de Lagarde Paréol.
La première mention de Sainte-Cécile dans les textes, date de 1177. A cette période, "la commune" de Sainte-Cécile n'existe pas encore, le territoire appartient au Seigneur de Lagarde-Paréol. Aucun document ne permet de fixer une date exacte pour la création de la commune, mais c'est au début du 14ème siècle que se crée une petite agglomération au tracé géométrique et ceinturée par une enceinte fortifiée (des remparts dans lesquels sont ouvertes seulement quelques portes). Construction des remparts 1370.
Elle est mentionnée comme possession templière de la Commanderie de Richerenches, puis des Hospitaliers de qui la cédèrent au Saint-Siège en 1320.
Après les guerres de Religion, en 1562, Sainte-Cécile fut ravagée par le baron des Adrets. L'année suivent, un manifeste cita à leur tribunal tous les feudataires du Comtat, déclarant saisis et confisqués les biens de ceux qui refuseraient d'obéir. Ils établirent, en même temps, les impôts et des receveur, qui étaient de véritables brigands. Ces receveurs, placés à Mornas et à Courthézon, non seulement exigeaient les péages et les droits usurpés sur les souverains et les seigneurs particuliers, mais encore ils rançonnaient et volaient impudemment les voyageurs et les passants. Une autre délibération de cette parodie représentative, décréta d'enlever toutes les cloches des églises.
Nom à la révolution : Cécile Montagnarde, puis en 1793 : Cécile. En 1801 : Sainte-Cécile et, enfin, en 1920, Sainte-Cécile-les-Vignes. Le qualificatif "les Vignes" a été confirmé en 1920. Sainte-Cécile choisit, compte tenu de la réputation de ses vins, d'associer la vigne à son nom, et devient Sainte-Cécile-les-Vignes.
Photo de 2012
Photo de 2023
La chapelle Sainte-Cécile Sainte-Croix est le plus vieil édifice de la commune. Sa fondation date du 7ème siècle, mais la 1ère mention de cette église primitive, remonte à 1177. Attenant à la chapelle, se trouvait le cimetière communal et ce jusqu'en 1870, date à laquelle la municipalité fit l'achat de terrain route de Lagarde pour y installer un nouveau cimetière.
Au centre du Jardin de la Chapelle, une croix qui auparavant marquait le centre de l'ancien cimetière. Le socle en pierre est composé en partie de couvercles renversés de sarcophages et d'épitaphes du 19ème siècle.
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A l'origine, l'église paroissiale de Sainte-Cécile-les-Vignes se situait sur une partie de l'actuelle place de la mairie.
En 1853, l'Evêque en visite à Sainte-Cécile est fatigué par la chaleur et la foule (l'église étant très petite), il ordonne sa démolition.
Les paroissiens, de plus en plus nombreux, trouvaient, eux aussi, leur édifice trop vétuste et exigu. Ils décident alors de la construction d'une nouvelle église. L'église actuelle, construite de 1854 à 1860, remplaça donc l'ancienne église détruite après décision du conseil municipal, le 1er juillet 1860.
Il s'agit de l'une des plus importantes églises édifiées en Vaucluse au 19ème siècle. Avec une longueur de 37,5m ; largeur de 23,5m et une hauteur de 15,5m.
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Collection Louis Gauthier. Située au 1er et 2ème étage de l'espace culturel
La Tour de Défense du 14éme siècle dans laquelle se trouve derrière l'espace culturel
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Place de la mairie
En 1838, Pascal Descour, maire du village, fait acquérir une maison pour y installer la mairie. Une « maison de ville » ou « commune » comme on l'appelle à l'époque est ouverte rue des Quatre Cantons. En 1860, après la construction de la nouvelle église (église actuelle) le Conseil municipal décide la démolition de l'ancien édifice pour en faire une place : l'actuelle place Max Aubert. Le 14 Juillet 1881, le maire M. Goudareau, inaugure la fontaine et, en 1886, la municipalité fait abattre 2 maisons qu'elle vient d'acquérir pour y construire la mairie actuelle. L'architecte choisi est M. François de Valréas. Inaugurée la même année, elle remplace donc la « maison de ville » qui ne sert plus et qui sera vendue en 1888. Agrandie en 1970 par Camille Farjon, l'intérieur sera restauré par Max Aubert. Source du texte: site officiel de Sainte Cécile les Vignes
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Banc avec le buste de Baron Leroy à proximité de la mairie
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Notre Dame de la Tour, route de Cairanne.
La chapelle a été construite à l'emplacement d'une ancienne chapelle, édifiée en 1507, grâce à la donation d'un certain Claude Fasi, atteint de la peste qui ravagea le village.
Sa porte en noyer est encadrée par 2 colonnes soutenant un fronton ouvragé, au-dessus duquel se trouve une niche renfermant une statue en fonte de la Vierge Marie.
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Hôtel d'Amblard 18éme siècle
L'arrière du caveau Chantecôtes, est en fait une partie de l'ancien hôtel particulier de la famille d'Amblard. Cette famille de nobles était l'une des plus importantes du village. Elle possédait un caveau dans l'église paroissiale. De cet hôtel particulier il ne reste qu'une partie de la façade, avec plusieurs encadrements de fenêtre, ainsi que la porte en pierre de taille blanche. Au dessus se dresse une haute fenêtre moulurée et couronnée d'un fronton triangulaire.
Cette porte est entourée de deux pilastres qui soutiennent un entablement qui repose directement sur les chapiteaux.
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Sa façade est malheureusement en mauvais état. L'ordonnance de fenêtres et les restes de la porte nous donnent l'aperçu d'une maison natale typiquement 18ème siècle.
La porte de l'hôtel particulier de la famille du Noble Joseph d'Impéry, sieur de La Ferrière, Chevalier de l'Ordre Militaire de Saint Louis et commandant du régiment d'Orléans. La porte très bien conservée, est d'époque Louis XVI. Son parement en pierre de taille blanche est couronné d'une corniche décorée de dentelures, et dans la frise sont sculptés deux animaux fantastiques, des griffons à queue de serpent, (dans l'Antiquité les griffons gardaient l'entrée des mines d'or). On retrouve la même sculpture, en Italie, plus précisément en Sicile, dans la ville de Noto. Ce chef d'œuvre de sculpture, ainsi que la porte, date de Louis XVI.
Même hôtel, derrière
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Hôtel de Febrier (1662)
L'hôtel particulier de Jean Joseph de Febrier est le plus remarquable de Sainte-Cécile-les-Vignes. Cette demeure abrite aujourd'hui la bibliothèque François Mitterrand. D'architecture Renaissance, elle date du 16ème siècle, agrandie en 1747, sa façade et sa toiture ont été inscrites à l'Inventaire des Monuments Historiques le 16 mars 1976. Acheté par la commune, il a été entièrement restauré.
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Ancienne maison de Clément Joseph Goudareau, apothicaire en 1747.
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Hôtel d'Arnaud
De l'hôtel particulier de Jean Louis d'Arnaud, il ne reste malheureusement que la porte en pierre de taille blanche, très abîmée. La porte en bois d'époque a disparu. Un projet est à l'étude afin de restaurer l'édifice.
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Belle demeure
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Porte de l'horloge avec le blason pontifical
La seule porte conservée et encore intacte, est dominée par la Tour de l'Horloge. Elle est surmontée d'un campanile (caractéristique de la vallée du Rhône, à cause du mistral) en fer forgé datant de 1742 renfermant une cloche appelée braillard. La porte avec le blason pontifical de Sainte-Cécile.
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Derrière la Tour de l'horloge
Il s'agit d'une très grande demeure, il reste à l'intérieur un très bel escalier. Sur sa façade, une porte en très mauvais état est constituée de deux pilastres cannelés qui soutiennent des chapiteaux d'ordre corinthien. L'entablement est surmonté d'un large fronton elliptique à modillons cet élément est typique du mouvement maniériste (art pratiqué sous les Grands Maîtres de la Renaissance).
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Il y à bien des années en arrière, une prison existait au sein du village. La prison cécilienne a hébergé des communards en 1871, condamnés pour leur participation à la Commune de Paris.
En 1871, la prison a hébergé des condamnés de la commune de Paris, appelés aussi communards, qui luttaient contre la malaria, venus y effectuer leur peine… Source: du Journal "Le Dauphiné Libéré" du 3 juillet 2020.
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Au hasard des rues
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Maison de Marius André
Marius André est né à Sainte-Cécile-les-Vignes le 5 juin 1868. Grand poète, écrivain d'élite, fédéraliste patriote, majoral de félibrige, c'est également un poète en trois langues latines : l'espagnol, le français et le provençal. Élève et admirateur de Frédéric Mistral, à sa sortie du lycée d'Avignon, il fut l'enfant gâté du maître de Maillane. Il rencontrait d'ailleurs, souvent Mistral en compagnie de Folco de Baroncelli, et relate cette merveilleuse aventure dans son dernier ouvrage "La vie harmonieuse de Frédéric Mistral". À partir de 1890, il passe de mémorables soirées avec d'autres félibres, soirées qui se terminaient fort tard dans les auberges de l'île de la Barthelasse.
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Au fond de la Traverse, nous voyons l'ancienne poste
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Blason
D'azur à la harpe d'or, au chef d'argent chargé de trois grappes de raisin de gueules.
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Sources de l'article:
- Site officiel de Sainte Céciles les Vignes
- Guide complet des communes de Vaucluse de Michel de la Torre.
- Dictionnaire des communes de Robert Bailly
- Dictionnaire des communes du département de Vaucluse par M. Jules Courtet