Poèmes de Provence
Voici quelques poèmes Provençaux
ço que voulèn
Sian prouvençau e sian felibre;
Voulén garda nôsti viéis us
E voulèn viéure en ome libre
Sout noste cèu plen de trelus,
Voulèn tout l'an faire l'aiôli
E manja-famihau festin-
Pèr Nouvè li poumpo à l'ôli,
Li castagno pèr San-Martin.
Ce que nous voulons:
Nous sommes Provençaux et félibres;
Nous voulons garder nos vieux usages
Et voulons vivre en hommes libres
Sous notre ciel plein de splendeur
Nous voulons tout l'an faire l'aioli
Et manger-familial festin-
Pour Noël les pompes à l'huile
Les châtaignes pour Saint-Martin.
Source: Extrait du semainié Provençal du pays d'oc. Editions: Le rameau d'olivier.
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Quand quaucun renavo
Contro soun endré
E que s'enanavo
Batre lis Adré.
Cresès-me coulègo
Disié Jacoumin;
L'a pertout sa lègo
De marrit camin.
Quand quelqu'un ronchonne
contre l'endroit où il vit
et qu'il sen va
battre les chemins.
Crois moi mon ami
disait Jacquemin;
il y a partout son lot
de mauvais chemin.
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Per lou matin de caléndo
Aquéli quatre vers vous baioun lou bonjour;
Dins quèli quatre vers esclato moun amour;
Aquèli quatre vers vous baioun mis estreno,
Aquèli quatre vers vous demandon li miéuno.
Pour le matin de Noël
Ces quatre petits vers vous disent le bonjour;
Ces quatre petits vers vous peignent mon amour;
Ces quatre vers vous offrent mes étrennes,
Ces quatre petits vers vous demandent les miennes.
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La maire
Quau nous tintourlejo tre nosto niessènço ?
Quau baio à nosto frèulo enfanço
Soun têta dous, nosto proumié caire ?
es nosto maire
Bèn avans vàutri, quau s'éviho ?
E aprés vàutri, quau que vèio
Clinado ? vous leissant à miech aire
es vosto maire
Quau fau segur de longo
Benesi durènt toùto vosto vido
Enjusc' au darrié caire ?
Es vosto maire
La mère
Qui nous cajole dés la naissance ?
Qui nous donne à notre frêle enfance
Son doux, son premier aliment ?
C'est notre maman
Bien avant vous qui donc s'éveille ?
Bien après vous quelle veille
Penché sur votre front dormant ?
C'est votre maman
Aussi, qui devez-vous sans cesse
Bénir durant votre jeunesse
Et chérir jusqu'au dernier moment ?
C'est votre maman.
Source: Extraits du livre de: Dins la banasto de ma grand. De Robert Bézet. Félibre de l'Escalo de pont de Sorgo.
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