Ménerbes
Ménerbes, petit village en Vaucluse, situé dans le Parc Naturel Régional du Luberon. Ce village, classé parmi les plus beaux villages de France.
Il est bâti au sommet d'une colline et entouré de magnifiques paysages, nous offre une vue panoramique sur le Luberon.
Petit historique
Cité en 1081: Ménerba; Le nom n'a pratiquement pas évolué depuis sa première mention. On pense qu'il découle peut-être de Minerve.
Fief d'Imbert d'Agoult au 12éme; propriété de la reine Jeanne au 14éme, qui la donna à Jacques d'Arcussia de Capri.
La ville fortifiée était réputée imprenable. Ménerbes fut entouré de tranchées, des redoutes furent placées tous les cent pas, des batteries de canon installées sur les collines autour. Néanmoins, les protestants de Scipion de Valavoire y entrèrent par ruse à la suite de la trahison d'un prêtre. Ménerbes fut occupée de 1573 jusqu'au 10 décembre 1578. Les catholiques reprirent le village, par ruse également, les assiégés sortirent de la ville avec les honneurs de la guerre, tambour battant et bannières déployées.
Au Moyen-Age, les Germains, les Alains, les Vandales, les Ostrogoths occupent la vallée du Rhône et du Comtat. L'accès à la cité, alors truffée de souterrains, se faisait par les deux portes St Sauveur et Notre Dame.
Un des grands moments de l’histoire de Ménerbes se situe au 16ème siècle durant des guerres de religions.
Le village enlevé par surprise par les Huguenots fût occupé de 1573 à 1578 et soutint un siège de la part des troupes catholiques appartenant au Pape et au Roi de France. La tour Cornille fut détruite à cette époque.
En 1781, le Comte de Rantzau, capitaine du Roi de Danemark, se réfugia à Ménerbes, vécut dans l’hôtel Tingry jusqu’à sa mort en 1789 et fut enterré dans le jardin de la Citadelle. Source du texte: Ici
Largement détruit pendant la période du siège, le village reconstruit ses défenses, se dote de nouvelles portes, d’un pont-levis et d’un bâtiment aux allures de forteresse, la Citadelle, qui assure la fonction de garnison puis de résidence du gouverneur. Certaines portes sont associées à une chapelle.
Rue bas du village
La Citadelle qui assure la fonction de garnison puis de résidence du gouverneur. Nous voyons la prison à gauche (petite tour)
Ancienne prison à côté de la citadelle
Accessible par le chemin de ronde, l’ancienne prison est constituée d’un logement avec cheminée à l’étage auquel on accède par un escalier extérieur et d’un cachot au rez-de-chaussée dont la porte est garnie de deux gros verrous et d’un judas muni d’un croisillon de fer.
Chemin pour aller à la citadelle
Cimetière à côté de l'église, ne se visite pas.
En ruine après le siège, l’église paroissiale (qui deviendra plus tard l’église Saint-Luc) est restaurée. Un nouveau clocher aux allures de tour de défense est construit en 1594 et une nouvelle cloche est installée pour avertir de toute menace.
Situé à l’emplacement de l’ancien château féodal de Menerbia, dont les origines remontent à 1081, l’hôtel de Carmejane constitue un véritable résumé de plusieurs siècles d’histoire. Vers la fin du XVe siècle, il devint la demeure d’une grande famille originaire de Gascogne, les Carmejane, qui prospéra à Ménerbes jusqu’à la révolution. L’hôtel de Carmejane est aujourd’hui une demeure privée, entièrement restaurée, dotée de somptueux jardins situés sur la face nord de la propriété.
Le balcon en encorbellement représente un témoignage de la fin du Moyen-Age et supporte une balustrade de style classique. Plusieurs fenêtres, intégrées ou remaniées, datent de la Renaissance et du XVIIe siècle. Propriété privée, ne se visite pas.
Tour de l'horloge et à droite porche de Portalet
La maison commune est reconstruite à l’emplacement d’un ancien corps de garde. Elle est flanquée d'une tour dite "tour de l’horloge", construite entre 1610 et 1613 et coiffée vraisemblablement dès l’origine d’un campanile en fer forgé et d’une cloche. Le mécanisme de l’horloge se constituait d’un système à poids que le titulaire «conducteur de l’horloge» devait remonter.
Source du texte: ici
Dessous le Porche de Portalet, belle vue sur la vallée du Calavon.
Ce monument était autrefois sur la place de l'ancienne mairie. Il est surmonté d'une colonne au sommet laquelle postérieurement semble t-il a été posé le buste de la République. Notre département possède deux commémoratifs de ce genre, le second est à Apt.
Fontaine sur la place de l'horloge.
Au rez de chaussée, un ancien relais de poste du 17ème siècle.
Le lavoir a été construit en 1908, accolé à la fontaine publique du village pour l’abreuvage des bêtes de somme.
Petit plus Durant les guerres de religion, le village reçoit à lui seul plus de 107 volées de canons, avec des boulets de fonte de 16 kg: soit, plus de quatorze tonnes au total. Les Ménerbiens conservent encore aujourd'hui les gros boulets en fonte qui incendièrent le village.
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Armoiries: D'azur aux lettres gothiques ME surmontées du signe abréviatif dominé par une clef d'or en pal. La clef rappelle l'appartenance au pape.
D'après le livre de Robert Bailly: Précisons que le blason sculpté sur la façade de l'ancienne mairie ne signifie rien. Les clefs (deux au lieu d'une) sont représentées en fasce et non en pal. Le sculpteur ayant réalisé ce blason a commis plusieurs erreurs, d'abord au lieu de ME, il a gravé MB, ensuite, ignorant tout du signe abréviatif, il l'a remplacé par un croissant lunaire renversé qu'il a répété au dessous pour respecter la symétrie (?).
On pourrait croire qu'une faute a été faite en portant les ME contraction de Ménerbe; au 16ème siècle le nom s'orthographiait sans S. Si ce blason devait être repris il faudrait inscrire: MS
En savoir plus:
- Site officiel de Ménerbes: Histoire ici et Patrimoine ici
Source de l'article:
- Guide complet des communes de Vaucluse de Michel de la Torre.
- Le Vaucluse, les 151 communes des éditions Delattre.
- Dictionnaire des communes de Robert Bailly.