Le Tata Sénégalais
Le tata de Chasselay, nécropole nationale de Chasselay en Rhône Alpes, est un cimetière militaire de la Seconde Guerre mondiale.
Massacre de Chasselay
Le 20 juin, à l'issue d'une deuxième bataille, au château du Plantin, les prisonniers, au nombre d'environ 70, sont divisés en deux groupes, les soldats français (blancs) d'un côté, les soldats sénégalais (noirs) de l'autre.
Après avoir parcouru deux kilomètres à pied, les soldats français sont allongés dans l'herbe sous la menace de leurs gardes armés4. Le long d'un pré, ils assistent au massacre des soldats sénégalais sous le feu des mitrailleuses, achevés sous les chenilles des chars d'assaut5. Le capitaine Gouzy tente de s'interposer pour protéger ses hommes et reçoit une balle allemande dans le genou6. Les Français blancs sont emprisonnés à Lyon. Deux jours durant, les Allemands recherchent les soldats des colonies que les habitants cachent et soignent. Une fois capturés, ces soldats sont brûlés vifs ou exhibés en trophées sur les chars de combat6.
Horrifiés par le massacre, les habitants de Chasselay enterrent les corps des Africains : dès le lendemain, une soixantaine de volontaires procèdent à l'inhumation des soldats dans une fosse commune. Les effets personnels sont rassemblés pour procéder à l'identification des victimes.
L’édifice, entièrement ocre rouge, est constitué de pierres tombales entourées d’une enceinte rectangulaire de 2,8 mètres de hauteur. Son porche et ses quatre angles sont surmontés de pyramides bardées de pieux.
Sur le portail en chêne massif sont sculptés huit masques stylisés, différents, sur lesquels on reconnaît des images fétiches veillant sur le repos des défunts. Les murs d'enceinte et les pierres tombales sont ocre rouge.
Ce cimetière de 785 m2, de forme rectangulaire, est d'architecture néo-soudanaise20. Il abrite 198 stèles identiques dont 2 sont dédiées à la mémoire des soldats français morts le 19 juin 1940, et les 196 stèles autres sont marquées des noms des tirailleurs morts, sauf 50 où il est indiqué Inconnu. Elles sont entourées de murs d'enceinte de 2,80 mètres de hauteur, de couleur ocre, dont le porche et les tourelles aux quatre angles sont surmontés de pyramides quadrangulaires bardées de pieux. Le portail à claire-voie, en chêne massif, est orné de huit masques africains.
On a fait venir de la terre de Dakar par avion, pour la mélanger à la terre française lors de l'inauguration du lieu le 8 novembre 1942.
Le drapeau tricolore implanté en son centre matérialise les sentiments de la reconnaissance nationale.
Il comporte 196 tombes, 194 soldats coloniaux (dont six maghrébins) et deux légionnaires, un Russe et un Albanais.
Case accolée au mur d'enceinte sert d'oratoire, accueillant les dépôts de gerbes et offrandes lors des cérémonies.
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Explication du mot Tata: est une "enceinte sacrée" en wolof, la langue parlée principalement au Sénégal.
Sources:
- Hommage: Tata Sénégalais