Fontaine Mary-Rose à Mazan
Fontaine Mary-Rose à Mazan.
Connaissez vous l'histoire de Mary-Rose?
Un jeune homme de 20 ans, ami de Frédéric Mistral, avec une jeune fille de 16 ans ; ils tomberont follement amoureux l’un de l’autre…
Né à Cavaillon le 1er mars 1892, Auguste Saurel a commencé ses études à Eyguières lorsque ses parents, Achille et Constance, se sont installés au Mas des pins.
il gardait les moutons au pied des Alpilles en compagnie des bergers conteurs de légendes et l’inspiration poétique a sûrement pris naissance à cette époque-là.
Mary-Rose Carias était une jeune fille pétillante de 15 ans que tout le monde aimait pour sa gentillesse et sa fraîcheur.
Le 15 aout 1910, Auguste Saurel rencontrera Mary-Rose Carias sur le parvis de l’église Saint-Pierre à Grans et s’éprendra follement de cette jeune fille au regard bleu et aux longs cheveux blonds.
Ce fut le coup de foudre réciproque. Ils se rencontrèrent le plus souvent possible et Auguste lui dédia tous ses poèmes. Leur amour fut intense et platonique.
Malheureusement leur idylle dura 11 mois seulement, la faute à une méningite. Elle n’avait pas encore 16 ans lorsqu’elle décéda, il lui consacra sa vie, ne se maria jamais. Une vie dédiée à l’amour de Mary-Rose, sa muse. Il mourut à Maussane en 1976. Né en 1892, il était poète provençal.
***
Poéme de Auguste Sautel, 1912
La Fontaine Mary-Rose
Connaissez-vous ce vert vallon Qu’une source cachée arrose,
Une humble source dont le nom Est la fontaine Mary-Rose ?
Ici, tout le jour je peux voir
Dans ce mystérieux miroir
Entouré de figuiers sauvages,
Le ciel changeant et ses nuages,
Et l’araignée au fil d’argent,
Et les papillons voltigeant
Près des joncs où les demoiselles
Sèchent leurs transparentes ailes.
Ici, je vois les moucherons Essaimer sur les liserons ;
Ici, les troncs noueux des saules,
Les rochers baignés d’ombres molles
Prennent des formes de couleurs
Qui me ravissent jusqu’aux pleurs ;
Ici, ma lyre plus touchante
S’accorde d’elle-même et chante La beauté, l’amitié, l’amour
Aux solitudes d’alentour ;
Ici, mon âme se repose ;
Ici, l’ombre de Mary-Rose,
Blanche, au milieu de l’herbe en fleur
Me regarde, comme une soeur.
***
A une âme,
Une fontaine simplement
Du nom de Mary-Rose ornée,
Et par des muses couronnée,
Où j’ai dès le commencement
Cueilli pour toi des fleurs de gloire,
Vierge, tel est le monument
Que je consacre à ta mémoire !
D'Auguste Saurel juin 1920
***
* Lien du film de Mary-Rose