Le gardian
Le gardian du provençal "gardian", en français "gardien".
* Cet article ne concerne pas le Vaucluse, c'est pour cela que je l'ai mis dans la catégorie "merveilleuse Provence".
La "gardian" est le gardien d'une manade camarguaise ou troupe de taureaux ou de chevaux élevée en semi-liberté et appartenant à un manadier.
Au XIXéme siècle et au tout début du XXéme le gardian ou bouvier est un ouvrier agricole occupant le bas de l'échelle sociale du monde rural camarguais. Il appartient à la masse des manouvriers qui louent leurs bras dans les campagnes françaises.
Il est attaché à un domaine, le mas, et travaille sous les ordres d'un régisseur ou baile-gardian, sinon du maître lui-même (le pelot ou mèstre).
Il n'est propriétaire ni de son cheval (quand on lui en confie un), ni de sa cabane
(construite par un artisan sur les instructions du maître).
Son rôle principal est de garder les bious ou taureaux lorsqu'ils se sustentent, ce qu'il fait à pied et avec un bâton court "le calos" généralement en frêne, ou de trier le bétail, ce qu'il fait à cheval et avec une pique terminée par un trident "ficheiroun". Pour cette raison, il est souvent appelé gardo-bèsti"garde-bêtes".
Une besace "ou brasso" lui sert à emporter sur son lieu de travail repas, boisson ou divers objets dont il a besoin.
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Le poème "Amour de gardian" a été écrit par Alphonse Arnaud, qui fut capitaine de la Nacioun Gardiano de 1930 à 1964. Ce poème témoigne de l’amour et de l’attachement du gardian à sa terre, à ses traditions et à son mode de vie en Camargue. Il incarne la fierté et la profonde connexion avec la nature sauvage et l’univers pastoral camarguais.
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En savoir plus:
- Explorer le chant des gardians