Cérémonie du Cacho-Fio à Séguret
Il est écrit
Lestés de leur fardeau, ils font trois fois le tour de la table de fête, puis déposent la bûche dans l'âtre, tapissé d'un lit de braises. Dés que les flammes apparaissent,
la maîtresse de maison jette du sel sur le feu, en signe de purification, le plus jeune de la maisonnée bénit la bûche d'arbre fruitier dans la cheminée.
Le mari, un verre de vin cuit à base de moût frais réduit avec de l'alcool, du sucre et de la fleur d'oranger.
Alors, il entonne la prière traditionnelle en Provençal:
Alegre, alegre, Diéu nous alegre
Cacho fio ven, tout ven ben
Dieu nous ague la gràci de vèire l'an que vèn,
Et se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens !
*
Traduction en Français:
Allègre, allègre, Dieu nous donne la joie
Noël vient, tout vient bien
Que se fasse la grâce de voir l'an qui vient,
Et si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins.
* Un grand merci à Monsieur Jean Coutarel pour l'explication de cette cérémonie.
Pouvons nous préciser le sens de "feu nouveau", "Changer le feu"...
Le jour de Noël (25 décembre) est traditionnellement le dernier jour de la vieille année, le 26 commence l'année nouvelle. La référence au 1° janvier ou à l'épiphanie est abusive : le feu de noël doit brûler "jusqu'à l'an prochain'... On ne touche pas au feu de Noël (celui qu'on a allumé la veille de Noël) : cela porte malheur. Et on "renouvelle le feu" (traduction la plus proche de "cacho fio") le 26 avec l'arrivée d'une nouvelle année.
Surtout, ne pas croire qu'on va entretenir le feu d'une bûche, quelle que soit sa taille, pendant 8 ou 12 jours ! Certains folkloristes sont allés jusqu'à imaginer qu'elle était éteinte puis rallumée plusieurs fois durant cette période !
- N'oublions pas que les cheminées d'autrefois était de très grandes cheminées où l'on pouvait mettre un gros tronc d'arbre qui pouvait brûler plusieurs heures.
Pas nos cheminées d'aujourd'hui avec un insert, nous pouvons que mettre des bûches.